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Hier soir, dimanche 24 février 2013, Björk entamait la deuxième date de sa résidence parisienne au Cirque en Chantier, installé sur l’île Seguin. Une expérience visuelle et sonore construite autour de Biophilia, son dernier opus en date.
Après avoir déjà joué son album "Biophilia" aux Arènes de Nîmes puis aux Nuits de Fourvière de Lyon au cours de l’été 2012, Björk débarque enfin dans la capitale pour une résidence de six dates dont deux au Zénith de Paris puis quatre autres au Cirque en Chantier.Hier soir, dimanche 24 février 2013, la fée islandaise donnait son deuxième concert parisien devant un parterre de fans heureux de la retrouver et un chapiteau de 1400 places plein à craquer.
Pour ce show, les spectateurs sont prévenus : la tournée Biophilia est un véritable concept, construit autour du dernier opus de la chanteuse, mais aussi une expérience visuelle et sonore unique et exceptionnelle.
Il suffit de jeter un coup d’œil à la scène centrale, où sont disposés divers instruments comme une batterie électronique ou bien un synthétiseur Reactable. Mais il y a aussi des objets plus étonnants comme cette surprenante « Tesla Coil », - comprenez bobine de Tesla - (machine électrique fonctionnant sous courant alternatif à haute fréquence), utilisée comme un instrument et pilotée en midi depuis le clavier d’un des musiciens.
Mais ce n’est pas tout, plusieurs écrans, diffusant des vidéos créées spécialement pour le show, et en adéquation avec la nature et les titres de Biophilia, sont aussi suspendus tout autour de la scène.
Vous l’avez sans doute compris, mais pour cette résidence parisienne, Björk a choisi d’interpréter l’intégralité de son dernier opus.Résultat ? Cette tournée Biophilia est un véritable petit bijou notamment grâce à la présence du chœur Graduale Nobili, composé de vingt-trois choristes islandaises. Ce sont d’ailleurs ces jeunes chanteuses qui ouvrent le bal, dès 19h, sur un titre baptisé « Oskasteinn ». Puis Björk fait son apparition sur « Thunderbolt ». Avec sa crinière rousse et son costume naturel mais toutefois futuriste, la chanteuse nous transporte immédiatement grâce à sa voix, aux arrangements musicaux et à la fameuse bobine de Tesla qui fait des étincelles.
Sur cette scène centrale, la scénographie a toute son importance et la chanteuse n’hésite pas à se balader d’un côté à l’autre et à se faufiler entre ses choristes. Peu bavarde, Björk se tente tout de même au français et prononce ainsi quelques remerciements dans la langue de Molière.L’artiste et ses excellentes musiciens - Jónas Sen organiste et joueur de clavecin, Manu Delago le batteur et Mark Weisel, programmateur – enchaînent plutôt aisément les morceaux.
Après « Moon » et l’excellent « Crystalline », sur lequel la fée islandaise se dévoile encore un peu plus, les spectateurs ont droit à « Sacrifice », « Virus » et « Cosmogony », tous trois magistralement interprétés.
Mais l’artiste n’en oublie tout de même pas ses précédents succès et ne peut s’empêcher de reprendre « Mouth’s Cradle » extrait de "Medulla", mais aussi « Isobel » et « Possibly Maybe » issus de "Post" ou encore « Vertebrae by Vertebrae » et « Declare Independence » de l’album "Volta".Le bouquet final se situe sur les deux derniers titres du rappel où Björk demande au public de se lever et de l’accompagner sur « Nattura » et Declare Independance ». Deux morceaux plus électro et dynamitant que les précédents, mettant ainsi l’assemblée et les choristes dans un état de transe unique à en retourner le chapiteau.
Spectacle, voyage, magie… Björk a incontestablement réussi à nous transporter pendant un set d’environ 1h30 et nous a montré, qu’à 47 ans, l’artiste est encore et toujours dotée de sa voix si belle et puissante !Source : Sortiraparis.com