Un documentaire consacré à Michel Gondry et réalisé par François Nemeta, son assistante réalisateur à ses débuts est disponible sur Arte jusqu’à la fin de l’année.
Le documentaire s’attarde donc logiquement sur les débuts du réalisateur et sa relation particulière avec Björk.
Il y a une artiste qui s’enferme chez elle avec 150 VHS et qui les regarde toutes pour savoir qui est le réalisateur qui fera son premier clip de son premier album solo, c’est Björk.
Georges Bermann, producteur
Björk veut se démarquer à travers ses clips pour affirmer sa personnalité.
Björk adorait les clips de Oui Oui. Elle était venue à Paris pour faire la couverture de son premier album et on avait mangé au restaurant pas loin. On s’est bombardés les uns et autres de références et d’idées. On a grandi un peu de la même manière, dans des pays différents évidemment, mais avec des parents un peu hippies qui nous laissaient un petit peu tranquilles.
Michel Gondry
C’était génial, c’était une sorte de symbiose. J’ai écrit une histoire (ndrl. Human Behaviour) par rapport à notre conversation qui avait un début et une fin, même si c’est un peu abstrait.
Michel Gondry
Michel et moi, on a eu des parents plus ou moins hippies, surtout nos mères. Nos familles étaient un peu bordéliques. Et c’était à nous, les gosses, d’être raisonnables. Sur le tournage, j’ai le souvenir d’une sensation extraordinaire. C’était incroyable. On avait l’impression de faire quelque chose d’inédit.
Björk
Björk c’est quelqu’un d’incroyable par rapport au féminisme. C’est le meilleur exemple à donner. Quand elle a commencé son deuxième album Post, il y avait des gens, des mauvaises langues qui disaient que c’était Nellee Hooper qui avait fait les 3/4 du boulot dans le premier album. Et tout ça parce que c’était une fille. Et en fait elle l’a démontré directement après, c’est elle qui faisait tout, c’était pas lui. Quand j’étais petit, je pensais ça de Janis Joplin. Je me disais : "C’est bizarre qu’une personne petite comme ça puisse avoir un impact aussi fort sur des millions de personnes". Et Björk c’est pareil.
Michel Gondry
Pour moi, Björk elle lui a donné une confiance. Et je pense que cette confiance l’a gonflé au point de libérer des choses qu’il ne libérait pas avant. Il a été sensible à l’étincelle dans l’œil de Björk et que cela lui a enlevé la limite qu’il se mettait à lui-même
Olivier Gondry, frère de Michel et ingénieur d’effets spéciaux
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– arte.tv
