Tous les albums de Björk sont extraordinaires, mais Volta, son dernier, propose en plus une liste de collaborateurs, des ambiances et des thèmes à couper le souffle. Son fidèle acolyte Mark Bell est de nouveau à ses côtés, mais la liste des invités inclut aussi le chef de file du hip hop Timbaland, le virtuose de la kora Toumani Diabaté, Antony Hegarty d’Antony and the Johnsons, Brian chippendale et son jeu de batterie fulgurant, le batteur mercenaire Chris Corsano, le groupe expérimental congolais Konono n°1 et un ensemble de cuivres islandais. Tout se joue dans les beats emphatiques et la conjugaison de différentes influences musicales, qui apparaissent comme une antidote aux maux de se monde. Björk prévoit une tournée mondiale avec un ensemble de trente musiciens.
Nous avons pu écouter cinq titres de l’album. Ils sont plus flamboyants les uns que les autres. Le plus innovant est sans doute le premier single Earth intruders, un des trois morceaux pour lequel Timbaland a composé les beats. On retrouve une Björk revenant avec joie sur les dancefloors après une longue absence, avec des beats complexes et massifs, ainsi que Konono N°1 jouant sur du piano à pouces qui sonnent comme des bornes d’arcades des année 80. A l’opposé de cet album, on retrouve le duo sentimental avec Antony Hegarty.
Tout ceci s’annonce comme un album à la fois turbulent, joyeux et revendicatif.
Ce que Björk dit sur l’album : « Nous ne sommes que des putains d’animaux, alors créons tous ensemble des beats tribaux universels. »
Si vous avez aimé Aerial de Kate Bush, Arular de M.I.A., ou Maneater de Nelly Furtado, vous devriez l’acheter.