Robe de la collection Haute-Couture "Artisanal" Printemps 2024 présentée pour la première fois en Janvier lors d’un déflié remarqué sous le pont Alexandre III qui marque le grand retour de John Galliano sur le devant de la scène.
Les motifs colorés sur la combinaison en tulle stretch et le chapeau sont directement inspirés des peintures de Kees Van Dongen, artiste Franco-hollandais des années 20, un des pionniers du fauvisme.
Le corset est en satin de soie et les hanches sont des prothèses en silicone. Les parties intimes sont en réalité une perruque en cheveux humains (un merkin).
Le mannequin portant la robe lors du défilé, Maya Sierón, raconte :
Probablement 30 minutes avant le spectacle, une dame vient et s’approche de moi. Elle commence à s’agenouiller et à coudre des poils pubiens sur ma combinaison. J’ai vu que les autres filles avaient déjà un merkin, alors je pensais que ma tenue était déjà prête – visiblement ce n’était pas le cas.
Interview sur Nasty rapportée par Vogue
C’est un tel honneur de porter cette robe. Au moment d’enfiler les fausses hanches, c’était comme si la boucle se bouclait depuis les articles Margiela que j’ai porté au début des années 90.
C’est merveilleux de voir comment John Galliano a renoncé à son bagage et celui de Margiela pour puiser dans leurs débuts à tous les deux.
C’est comme si je voyais les silhouettes des vampires des années 1920 d’Irma Vep sauter sur les toits en fusionnant avec les premières poupées Margiela inspirées de Bellmer avec une touche de Duchamp....Bjõrk sur son compte insta
Sur la deuxième image à gauche : illustrations peintes par John Galliano.
A droite "la violoniste", toile de Kees Van Dongen.