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Le Festival Rock en Seine sera présenté dans un documentaire de 90 minutes le vendredi 14 septembre à 22h30 sur Arte dans le cadre du Summer Tour 2007. Plus d’infos +++
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La féérie techno-médiévale de Björk clôture le 5e festival Rock en Seine
O riflammes de royaumes imaginaires, feux de joie qui illuminent la nuit, lasers et tuniques fluo multicolores, la féérie techno-médiévale de l’Islandaise Björk a conclu en beauté la 5e édition du festival Rock en Seine, dimanche au domaine national de Saint-Cloud.
Plus de 20.000 personnes, la plus forte affluence des trois jours du festival, étaient massées devant la grande scène à la nuit tombante pour assister à ce concert très attendu, le troisième de l’Islandaise en France après deux soirées aux arènes de Nîmes mardi et jeudi.
A 21H40, un immense "Aaaah !" monte de la foule lorsque Björk entre en scène. Près d’elle, Chris Corsano à la batterie ou Mark Bell aux machines, ainsi qu’une section de cuivres d’une dizaine de musiciennes, tuniques et maquillage multicolores et fanion rouge dans le dos.
La scène, derrière laquelle sont suspendus d’énormes oriflammes colorés, baigne dans un halo bleu ou violet tandis que des lasers verts zèbrent le ciel.
Dans ce clair-obscur phosphorescent, empaquetée dans une robe à gros frous-frous dorée comme une couverture de survie, pieds nus et le visage peinturluré d’or, Björk scintille comme une gemme.
Elle entame son concert avec "Innocence", tirée de son sixième album, "Volta", sorti en mai, contrairement à Nîmes où elle avait commencé par "Earth intruders". Visuellement époustouflant, le spectacle tient autant du concert que de la performance d’arts plastiques (Björk est d’ailleurs la compagne du plasticien américain Matthew Barney).
Elle enchaîne avec "Hunter", issue de son chef-d’oeuvre "Homogenic" (1997), et s’amuse à dévider un immense filet arachnéen. Puis une clameur assourdissante salue les premières notes de "Joga", autre titre phare d’"Homogenic".
Les morceaux sont tantôt débridés, tantôt intimistes, avec Björk seulement accompagnée de son claveciniste. Curieuse de ses expérimentations, la foule alterne entre écoute religieuse et exaltation bruyante.
Après un moment de calme, la scène s’illumine de rouge et de faux feux de joie éblouissent les spectateurs tandis que résonne le martial "Earth intruders". L’Islandaise remonte ensuite le temps pour "Army of me", tirée de son deuxième album, "Post" (1995).
Non loin d’elle, un de ses musiciens s’agrippe à une table lumineuse sur le plateau de laquelle
il fait bouger des runes dont le mouvement produit des sons électroniques étranges.
Dans le ciel brille faiblement une quasi pleine lune toute païenne qui sied à merveille à l’univers de Björk et dans la foule, des milliers d’écrans de téléphones portables et d’appareils photo font écho aux lasers de la scène.
"Je ne l’aurais manquée pour rien au monde. Je suis venu exprès de Martigues en voiture et je fais le trajet retour dans la nuit", souffle Patrick Mirdjanian, un fan de 41 ans, l’âge de Björk. A l’inverse, un autre spectateur, visiblement excédé, part en lançant : "Putain d’Islandaise, elle me casse la tête !"
Au bout d’1H20 et sous une pluie de confettis dorés, Björk clôt son concert par "Declare Independence" ("Déclare l’indépendance"). Ce titre sonne comme une profession de foi pour cette artiste qui peut fasciner ou laisser hermétique mais qui a l’immense mérite d’avoir su rester totalement libre.
En trois jours, Rock en Seine a attiré 65.000 spectateurs au lieu des 70.000 espérés. Mais bien que cette édition soit financièrement déficitaire, cela ne remet pas en cause l’existence du festival, ont souligné les organisateurs.
source : orange.fr
Après Radiohead l’an dernier, Rock En Seine a de nouveau réussi un gros coup en arrivant à faire venir la très inaccessible Björk. Même si cette prestation absorbe une grande partie du budget du festival, une telle tête d’affiche permet d’attirer sur son seul nom un grand nombre de fans transis. Cet été, la chanteuse n’a en effet été en vue en France que lors de deux concerts aux Arènes de Nîmes. C’est donc plus de 30 000 spectateurs qui patientent à la nuit tombée devant la Grande Scène en espérant pouvoir au moins apercevoir du coin de l’œil la diva islandaise. Mais Björk est précédée sur les planches par la course sautillante d’une section de cuivres d’une dizaine de musiciens, tous déguisés comme de petits lutins. Alors qu’ils s’installent dans un coin de la scène, la reine du festival fait enfin son entrée. Fidèle à sa conception très personnelle de la mode, Melle Gudmundsdottir porte une immense robe dorée qui lui sied comme un emballage tout fripé de bonbon. La chanteuse entame ce concert tant attendu par Innocence, un morceau extrait de son dernier album Volta. Encore peu imprégné par les morceaux de ce nouveau disque, le public se montre fébrile à l’écoute de cette première chanson. Mais pour le plus grand bonheur de ces fans de la première heure, Björk enchaîne ensuite avec plusieurs morceaux présents sur Homogenic. La magie propre à cet étrange petit bout de femme s’empare alors de Rock En Seine. Pieds nus comme à son habitude, la chanteuse interprète avec force les envoûtants titres Hunter et Jóga. Des lasers verts s’échappent alors de la scène et frappent le ciel. Généreuse, Björk nous offre deux autres de ses plus grands tubes : Hidden Place et Pagan Poetry. Ces deux chansons extraites de Vespertine nous montre une face plus délicate de l’artiste délurée. Décontenancés par cette atmosphère aérienne, certains spectateurs se montrent agacés. Il faut dire que le jeu de scène de Björk a de quoi surprendre. L’Islandaise semble secouée par des mimiques incontrôlables. Alors qu’elle ne chante même pas, elle bouge de façon inquiétante ses lèvres.
Sur scène, l’étrangeté est aussi de mise. A l’aide d’une caméra située au dessus des musiciens, on aperçoit Damian Taylor, l’un des bidouilleurs de la troupe, trituré une bien drôle de machine. Sur un écran tactile appelé Reactable, fruit des dernières avancées technologiques, l’artiste canadien manipule comme dans un jeu vidéo les variations musicales. Précurseuse dans bien des domaines, Björk est toujours à la page en ce qui concerne l’électronique. Cette avalanche visuelle et sonore se poursuit avec trois titres tonitruants : Earth Intruders, hymne phare de Volta et Army Of Me et I Miss You extraits de l’album Post. Même s’ils découlent de disques différents, ces morceaux possèdent la même fougue décomplexée. Björk relâche ensuite un peu la pression avec des chansons plus atmosphériques comme Wanderlust et Hyperballad. Mais il ne s’agit que de quelques minutes de répit, avant un feu d’artifice final aux accents techno. Dans une explosion de lasers, Pluto jailli de l’esprit fantasque de l’Islandaise. C’est après cette profusion électro, que Björk choisit de quitter la scène. Reboosté par cette énergie musicale, le public du festival n’a pourtant pas encore décidé d’aller se coucher. En guise de berceuse, la petite fée venue d’une lointaine île revient en guise de rappel avec le doux Oceania. Mais Björk n’a pas la réputation d’être un marchand de sable. Pour un mettre un point final à ces trois jours placés sous le signe du rock, elle a choisit un titre résolument subversif. Comme un pied de nez aux critiques qui ne l’ont jamais épargné, la rebelle du monde musical adopte comme conclusion l’assourdissant morceau Declare Independence. Toujours aussi inclassable, Björk attire à l’issue de cette prestation les acclamations comme les railleries. A défaut de faire l’unanimité, elle ne laisse au moins personne indifférent.
source : adrenalyn.net